Chronique: Cinéma du Samedi soir

Cette semaine, j'ai décidé d'incorporer à mes suggestions une réalisation québécoise, que je considère être parmi les meilleures de tous les temps. Je l'ai visionnée pour la première fois en secondaire 5 avec mes amis, et 2 ans plus tard, nous en parlons encore.
Ce film, c'est C.R.A.Z.Y., sorti en 2005 et réalisé par Jean-Marc Vallée. On y voit la jeunesse de Zachary Beaulieu (Marc-André Grondin), né à Noël 1960. Étant le quatrième fils d'une famille de cinq garçons, son père, Gervais Beaulieu (Michel Côté) en fait rapidement son favori. Cependant, cette belle relation tombe à l'eau le jour où Gervais surprend son fils habillé d'une robe. Bref, toute son adolescence, Zachary tente d'ignorer son attirance envers les hommes, mais une crise familiale éclate la soirée du mariage de son frère, remettant toute sa vie en question.

C.R.A.Z.Y est excellent sous tous les aspects. La reconstitution des années 60 à 80 me semble excellente, quoi que je n'aie pas vécu pendant ces années. Néanmoins, on sent bien les enjeux politiques de l'époque à travers certains dialogues. Le jeu des acteurs est époustouflant, pas étonnant que C.R.A.Z.Y ait gagné de nombreux prix! Les abondants rebondissements du film nous relancent sous toutes sorte d'émotions, passant de la rage à l'empathie, de la tristesse à des fou rires incontrôlables.

Bref, c'est le film québécois qui a compté le plus d'entrée au cinéma en 2005, et il a su plaire mondialement. C'était sans contredit le succès de l'année! Sa durée de 126 minutes est parfaite pour une soirée cinéma de weekend pluvieux. Génial, c'est la température annoncée pour ce samedi!

Ma seconde suggestion est très différente. On nous emmène dans un univers à la fois réel et très imaginaire, mais à cause de la facilité du film. Par facilité, j'entends que le personnage trouve des solutions à ses problèmes trop facilement. C'est un peu dommage, mais cela ne m'empêche pas d'avoir une admiration envers ce film. D'ailleurs, ce film c'est August Rush.

On nous y raconte la classique histoire d'un jeune garçon abandonné par ses parents à la naissance. Mais attention, ce n'est pas un garçon comme les autres. Bien qu'il n'ait jamais touché à un instrument de toute sa vie, il a un don inné pour la musique. Il en compose et en joue comme s'il n'avait fait que cela depuis sa naissance...bien qu'il ait à peine 12 ans. Bref, ce jeune garçon s'enfuit de l'orphelinat dans lequel il vit afin de partir à la recherche de ses parents. Une aventure qui le mènera beaucoup plus loin qu'il ne le croit.

Si vous êtes émotifs, August Rush vous fera probablement pleurer. Pas par tristesse, mais par la beauté du don de soi qu'on peut y voir. Oui, vous ressentirez parfois de la frustration à cause de la naïveté du gamin, mais ne vous inquiétez pas, vous serez vite soulagés grâce à la facilité dont je vous parlais précédemment.

Voulu ou pas, Kristen Sheridan, la réalisatrice, a dirigé ses acteurs de manière à ce qu'ils jouent à la "Hollywood". Ce n'est pas un reproche, au contraire, ça va bien avec la facilité du film! Elle nous présente également de beaux plans, niveau esthétique. Autrement dit, c'est agréable à regarder. D'une durée de 154 minutes, je le suggère fortement, à condition que vous ne soyez pas du type "cinéphile trop sérieux", sinon vous aurez l'impression qu'on rit de vous. Ce n'est pas par expérience personnel que j'écris cela, mais par des témoignages de gens trop sérieux. Vive la vie et bon cinéma!

Rédigé par: David Marcille
Twitter: @DavMarcille95

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