300 : The Rise of an Empire

Critique de Nima Ghavidel



Synopsis: L’histoire se déroule en 480 avant J.-C. dans la Grèce antique au cap Artémision juste après les Thermopyles. Il s’agit toujours d’affronter l’armée perse et Xerxès mais, cette fois, ce sont les armées grecques alliées qui se retrouvent en première ligne, Thémistocle à leur tête face aux Perses débarquant sur les plages d’Artemision. Un messager est alors envoyé à Sparte pour obtenir des renforts. Le film retracera aussi la grande bataille de Salamine qui se déroule peu avant celle de Platées.

Critique : « 300 : The Rise of an Empire » est un mélange très intéressant, mais quand même aléatoire et non homogène de scènes de bataille qui suit presque le même schéma de la victoire/perte que le film original « 300 » y garnit une essence de patriotisme et un peu plus de l’érotisme !

L’histoire du film se déroule au cours de la deuxième invasion perse de la Grèce. Les événements du film se produisent presque en même temps que le premier film « 300 », qui semble une idée palpitante. Alors que Xerxès s’occupe de la troupe de Leonidas à Thermopyles, Artémise, le commandant de la marine perse prévoit des attaques aux navires grecs sous les ordres de Thémistocle à la bataille de l’Artémision et de Salamine.
 La façon dont l’histoire du film est narrée rend la cohérence des séquences du film un catastrophe. Le film s’efforce de couvrir beaucoup d’événements et d’emplacements, ce qui n’était pas nécessaire. Nous voyons quelques morceaux de la bataille des Thermopyles entre les Spartiates et l’armée de Xerxès. Tandis que Gerard Butler ne fait pas partie du film, Leonidas et ses troupes sont présentés dans certaines parties au début et au milieu du film. À cet égard, on peut dire que je ne le trouve pas professionnel l’idée de voler des plans du film original « 300 » et de les mettre ici dans le deuxième. Le film comprend également quelques scènes où l’on observe une évolution symbolique de Xerxès pendant laquelle il devient un dieu le Roi têtu, cruel et bizarrement habillé après la première invasion perse de la Grèce. Ces flashbacks sont mis un peu au hasard dans le film qui rend l’histoire difficile à suivre. Ces rétrospectives sont aussi inutiles et ridicules qu’une séquence érotique dans un navire perse !



[SPOILERS] Les inexactitudes historiques ne sont pas normalement prises en compte quand le film ne prétend pas être un film historique. De la même manière que le premier film, celui-ci est également basé sur les bandes dessinées de Frank Miller. On voit qu’à la bataille de Marathon, Darius Ier, le deuxième roi de l’empire achéménide est montré d’être tué avec une flèche par Thémistocle. Pourtant, ce qui est remarquable est le fait que Darius est mort à cause d’une maladie après une révolte en Égypte. Bien qu’il soit tout à fait acceptable de laisser l’imagination rendre l’histoire plus intéressante afin d’avoir une production plus dramatique, il faut aussi penser à être prudent pour éviter d’alimenter des informations erronées à la société qui a soif d’apprendre. Voici un point positif par rapport au premier film : il n’y a pas de trace de monstres et de bêtes perses qui a provoqué beaucoup de critiques quand « 300 » est sorti. Bien vu pour la mort d’Artémise, puisqu’il y a très peu d’anciennes ressources historiques qui la décrivent (entre elles, on voit le suicide en raison de sa relation ratée avec un homme plus jeune qui ne semble pas du tout logique pour un commandant perse de l’empire) et sa mort à la guerre est donc créée avec une bonne imagination.



Le réalisateur, Noam Murro a essayé de se consacrer à fond à la bande dessinée non publiée de Frank Miller (Xerxès) et il a de nouveau fait son découpage des plans du film selon les dessins du livre. Comme « 300 », le générique du film comprend également des sections originales du livre qui confirme la fidélité de Murro aux dessins de Miller. Conséquemment, beaucoup de mérite revient à Frank Miller pour transmettre toutes ces idées étonnantes au réalisateur et au directeur de la photographie (Simon Duggan). Dans le film, il y a quelques plans à couper le souffle y compris la récréation de la Persépolis à l’aide des images de synthèse et les arrière-plans étouffants qui montrent la splendeur de l’Empire perse. La démolition d’Athènes par Xerxès est magnifiquement représentée puisqu’on voit des histoires en cours à l’avant-scène et aussi à l’arrière-scène. Les scènes de bataille ne sont pas produites comme on peut s’y attendre. Je pense que ceci est surtout à cause d’un mauvais éclairage (numérisé ou non) dans certaines parties qui étaient peut-être métaphoriquement indicatives de ces moments sombres de carnage dans l’histoire. La version 3D n’a pas du tout aidé. Plutôt que de donner un sentiment réel de la guerre sur la mer, la brume sur l’objectif de la caméra dans ces batailles a été une obstruction de l’image la plupart du temps. Comme le vieux film, pour les séquences dramatiques avec les soldats épuisés qui écoutent un commandant qui leur donne un discours de motivation, nous voyons beaucoup de travelling ainsi que de gros plans, qui sont tellement clichés pour ces types de scènes, mais inévitables.



La plupart des scènes d’action sont magnifiquement exécutées et il y a beaucoup plus de violence et de sang que jamais. Les fans de « 300 » exigent cette violence et voilà ce qui leur est donné. Cependant, je crois que le film original a eu quelques scènes de bataille toujours mieux que sa suite. Puisque toutes les scènes de guerres se passent dans l’eau et qu’il y a une centaine de navires et des milliers de soldats, on peut dire qu’il y a une ligne fine entre tourner des images fascinantes et montrer les détails pénibles qui par contre rendent ce qui se passe dans l’image incompréhensibles au public. Il y a tellement de choses (probablement intéressant à voir) qui viennent d’échapper de mes yeux à cause de ces actions détaillées à rythme rapide. Disons, un peu de simplicité pouvait avoir un effet plus positif. Par contre, les éclaboussures fameuses de sang que nous avons vu dans le premier film sont toujours bonnes et à leur place.
 Les jeux des acteurs sont comme prévu : il n’y a pas tant de scènes émotives dans le film par rapport à ceux de bataille, et à l’exception de Lena Headey (Reine Gorgo) qui donne une performance remarquable, aucun des autres acteurs n’avait une tâche difficile.
Si vous avez bien aimé le premier film « 300 », vous aimerez probablement « 300 : The Rise of an Empire » aussi : beaucoup de sang, de violence et des têtes volantes.

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