critique par Mathieu Chamberland (@mathchamb)
6e album pour le groupe californien, qui, fait à noter, fut produit par les membres du groupe plutôt que par Rick Rubin. Mon sentiment envers le groupe a toujours été ambigu; je n'ai jamais été, j'en confesse, un amateur du "crossover" rap/hip-hop/metal. Pourtant, lorsque Mike Shinoda, talentueux chanteur du groupe, délaisse l'approche rap et hip-hop dans ses lignes vocales, il démontre hors de tout doute l'incroyable puissance de sa voix. Avec The Hunting Party, Linkin Park me surprend pour la première fois, venant chercher avec force mes racines heavy metal pour ne les relâcher qu'à la fin de l'album.
Plusieurs collaborations sont à l'honneur sur cet album. En effet, l'on retrouve, pour ne nommer que ceux-ci, Tom Morello (Rage Against the Machine) et Daron Malakian (System Of A Down). Je ne sais pas à quel point Malakian s'est impliqué dans l'écriture de sa collaboration avec le groupe, mais la chanson rendra plusieurs amateurs de SOAD nostalgique tant la chanson aurait pu figurer sur un album du groupe arménien (l'intro de la pièce en est plus que confondante). Par contre, l'apport de M. Morello est plutôt décevant, apparaissant sur une pseudo ballade instrumentale où l'on ne distingue guère l'influence de M. Morello au niveau des guitares.
Comme je le mentionnais précédemment, à part quelques passages rappelant les influences plus techno/hip-hop/rap/ce-que-vous-voulez de post-moderne, l'album est très puissant, très "Heavy", avec des influences proches du Thrash Metal, du Death et du metal plus classique dans le style. Un solide opus pour un groupe plus qu'établi, qui plaira aux amateurs endurcis du groupe et qui, selon mon opinion, pourra également faire gagner à Linkin Park, de nouveaux auditeurs, venant directement du monde Heavy Metal plus traditionnel.
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